25/07/2019

Paysage Intérieur

"Paysage Intérieur", "Absence" et "Fleur de Gigi" sont trois installations visibles au Centre Régional d'Art Contemporain du Tremblay dans l'Yonne jusqu'au 31 octobre.

La longue salle séquencée par sa massive charpente devient la partition où l’œuvre s’écrit. Le sol lisse et d’un seul tenant a attiré le regard de l’artiste qui a pensé à une écriture noire résonnant avec la nature dans une géométrie de codes graphiques représentant « arbres, montagnes, rivières ». Dans un geste simple, c’est l’ensemble d’un paysage qui prend place à l’intérieur de l’espace clos.

L’écriture se fait dessin qui enchaîne les descriptions en un unique trait.
Le dessin se fait volume et la corde suspendue passe du sol au vide.
Le volume devient paysage et nous environne dans un changement d’échelle.

Le passage de la forêt à la montagne puis à l’idée de l’eau s’opère dans une continuité jusque dans l’escalier qui nous amène aux ombres profondes de la Terre.Les branches noires se fondent aux cordes du même diamètre, cordes souples longues de trente mètres qui de suspensions en méandres dessinent l’ensemble de l’installation. 
 

 

 



 

Absence


Devant la porte de la tour, une consigne: éteindre avant d’entrer. Les choses s’inversent et la nuit nous révèle une surprise luminescente. Une chaise absorbe tout l’espace autour d’elle. En faisant le tour, on ne voit aucune source de lumière, uniquement cet objet irradiant une couleur mentholée comme unique repère, le reste de la pièce circulaire étant plongé dans un noir intense et sans limites.

Centre Régional d'Art contemporain du Tremblay, dans l'Yonne jusqu'au 31 octobre

24/07/2019

Rosæ Romanæ

Dans le Minervois, pour la première édition du parcours Livinart imaginé pour commémorer les vingt ans de l’appellation du Cru La Livinière et célébrer son terroir d’exception, le site de la Chapelle Notre-Dame de Centeilles et le Clos Centeilles accueillent Rosæ Romanæ.






Interpellée par la présence sur le site de roses sculptées dans la pierre noire d’Agde des chapiteaux visibles devant l’église et, d’autres part, des roses peintes sur les fresques, Marie-Hélène Richard a interprété leur présence comme petites traces symboliques auxquelles Rosæ Romanæ rend hommage. Dans ce paysage exceptionnel, culture et nature ne s’oppose pas, mais compose dans le respect et la permanence. Surgies du puit, comme soufflées par le vent, finement découpés et assemblées, ces roses sont réalisées dans des sac en plastiques. Recyclées dans cette forme florale et poétique, offrande de douceur et d’amour, elles témoignent de la brièveté de la vie et de la fragilité du monde. 
Les œuvres de la série Rosæ Plasticæ font l’objet d’installations depuis l’an 2000.

Commissariat et texte: Marie-Caroline Allaire-Matte

MESURE Mont Aïgoual

pour le parcours Les balcons de l'aïgoual,
Prendre la mesure du temps dans un geste organique.

Observatoire météorologique du Mont Aïgoual, Cévennes
Sur la crête au sommet du mont, exposée aux vents extrêmes, aux pluies, au gel, l'œuvre est toute entière conçue dans ce sens: résister.

L’aspect rigoureux de la science est présent dans la régularité des rayures noires et blanches, dans la numération et l’étiquetage, les manches à air fabriquées à partir de tissu de coton et gaules de noisetier indiquent le sens du vent et sa force. Les formes brutes et la facture primitive de l’œuvre nous renvoient quant à elles à l’animalité, à la force du vent et à la nature qui nous entoure.
De grosses branches trouvées sur les flancs du mont, assemblées entre elles, s’arque-boutent pour soutenir les 12 manches à air qui jalonnent le temps, en effet, au pied de chacune, une plaque indique de 10 ans en 10 ans les mesures extrêmes relevées depuis depuis 1894, année des premières observations météorologiques sur l’Aïgoual.  La dernière gaule est noire et nue car elle marque la fin prochaine des relevés exécutés par l’homme dans ce haut lieu de la météorologie depuis 120 ans. 
l'œuvre est réalisée en matériaux biodégradables conformément à la demande du Parc National des Cévennes.