Coauteurs: Marie-Hélène Richard et Nathan Crouzet, architecte
Le Bal est un sanctuaire pour que se retrouvent
les humains et les oiseaux. Alors que la frénésie du rendement qui
provoque notre chute continue de plus belle, La sixième extinction
de masse nous guette. Le Bal cercle un espace pour s’arrêter de
courir, se poser sur les rondins bruts et se rendre compte que nous
appartenons à la grande cathédrale végétale de la forêt et non
le contraire. Au dessus du cercle massif, dans le monde aérien des
oiseaux, dont un tiers a disparu du paysage, l’auréole dorée
délicatement suspendue est dédiée aux nidifications à venir au
printemps prochain, afin qu’ils cessent de devenir de plus en plus
silencieux. L’installation s’empare d’une symbolique
religieuse qui du présent nous fait retourner vers des rites plus
anciens où entrait en jeu une symbiose entre l’homme et son
milieu.
LE BAL EST UNE ŒUVRE DU PARCOURS LA FORET MONUMENTALE
L’œuvre est essentiellement en bois. Un cercle suspendu de 6m de diamètre accueille les nichoirs conçus pour abriter différentes espèces d’oiseaux. L’ensemble est en contre-plaqué peint et reste démontable. La suspension s’accroche en un seul point grâce à un jeu de cordages fixés par épissures sur des billes de chêne façonnées au tour. Au sol, Les morceaux de fûts proviennent des alentours, hêtres et pins et chênes stockés par l’Office National des Forêts qui gère la Forêt Verte.
Les 48 cabanes à oiseaux placées à l'intérieur et à l'extérieur du cercle possèdent des aménagements intérieurs différents,
conçus spécialement pour accueillir les mésanges, les sittelles
torche-pot, les chouettes chevêches et les rouges-gorges présents
dans la forêt. A noter que s’il est judicieux de placer de tels
habitats pour les oiseaux, car il y a un grand déficit en cavités
naturelles dû à l’élimination zélée des arbres morts, Il est
en revanche fortement déconseillé de leur fournir à manger car la
nourriture en réserve est source de parasites.